Grande aquarelle représentant le vol de deux bécasses ou croûle sur fond de bouleaux et de futaies. Le paysage, traité en lavis bleutés, jaunes et rosés crée une atmosphère printanière douce et brumeuse, rehaussant le plumage finement détaillé des oiseaux. La palette subtile déploie de riches variations de bruns et d’ocres, contrastée par des touches de blanc laissées en réserve et de noir, notamment dans les ailes des bécasses, rendues avec une grande finesse d’observation.
Cadre ancien comportant quelques manques au niveau de la marie-louise. 
Oeuvre signée à gauche B.RIAB
Cadre: 68.5 x 54 cm. ( Aquarelle 59 x 44 cm)
Bon état général de l'aquarelle.
Prix: 2500€
 
Boris Riabouschinsky, dit Riab (1898–1975). Peintre animalier russe naturalisé français
Issu d’une famille aisée de Moscou, il est profondément marqué dès son enfance par la nature, la chasse et les animaux, univers qui constitueront le cœur de son œuvre.
Formé à l’Académie des Beaux-Arts de Moscou, il reçoit l’enseignement de Konstantin Visotsky, tout en développant une passion singulière pour le dessin d’animaux. Il vit la Révolution russe de 1917, et l’effondrement de la société à laquelle il appartenait. Spolié de ses biens, il fuit la Russie en 1920, passant par Constantinople, Milan, la Grande-Bretagne et le Canada, avant de s’établir définitivement en France en 1927.
Il fréquente le muséum d’Histoire Naturelle de Paris et y côtoie les maîtres du dessin animalier Edouard Paul Merite et Roger Reboussin. Cette rencontre enrichit ses capacités d’observation et son réalisme dans la représentation animale
Installé à Paris, puis à Joinville-le-Pont et enfin à Saint-Vincent-du-Lorouër dans la Sarthe, Riab devient l’un des artistes animaliers les plus prisés de son temps, notamment dans les cercles cynégétiques. Il peint surtout des chiens de chasse, des scènes de chasse, des paysages forestiers, et des animaux sauvages. Sa peinture est traversée par une certaine nostalgie, visible dans la récurrence d’éléments russes (arbres de bouleaux, atmosphères du Nord). Riab excelle dans l’art de suggérer la lumière et la profondeur grâce à la superposition légère des lavis. L’observation stricte de l’anatomie et des attitudes animales est la marque de son réalisme. Son trait est sûr, parfois presque scientifique, mais jamais figé : les animaux sont saisis dans leur mouvement naturel, que ce soit à l’arrêt ou en pleine action. Il collabore avec des revues spécialisées de vénerie et participe régulièrement au Salon des Animaliers. Il meurt en 1975.